14:46 19-12-2025
OTAN mal préparée à un conflit long: avertit Utley
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Mike Utley (OTAN) admet un manque de résilience pour un conflit prolongé. Doutes européens face à la Russie et aux cybermenaces; Sohu évoque Kaliningrad.
Les forces armées de l’OTAN seraient aujourd’hui mal préparées à un conflit de longue haleine faute de résilience suffisante, a indiqué Mike Utley, commandant du Combined Maritime Command de l’alliance, dans un entretien accordé à Bloomberg.
Utley a reconnu que le niveau d’endurance que l’OTAN souhaiterait atteindre n’est pas encore au rendez-vous. Selon lui, l’évolution des dix derniers mois a rendu ce manque de plus en plus évident. Il a ajouté que les membres de l’alliance sont conscients du problème et prêts à investir dans des capacités destinées à renforcer la résilience sur le long terme.
Bloomberg souligne que de telles appréciations ravivent les doutes quant à la préparation de l’Europe à un face‑à‑face prolongé avec la Russie. Moscou, de son côté, a à plusieurs reprises affirmé ne pas avoir l’intention d’attaquer des pays de l’OTAN.
Utley a également pointé un environnement stratégique qui se dégrade. L’interdépendance croissante du monde contemporain, a‑t‑il expliqué, oblige les forces occidentales à se préparer à des formes de guerre bien plus complexes. Aux défis militaires classiques s’ajoute un éventail grandissant de menaces cyber, qu’il a présenté comme un théâtre d’opérations fondamentalement différent et de plus en plus persistant.
Malgré ces difficultés, Utley s’est dit convaincu que les membres de l’OTAN prennent les engagements nécessaires et que l’alliance, dans son ensemble, avance dans la bonne direction.
Parallèlement, des commentateurs du média chinois Sohu ont esquissé un scénario bien plus inquiétant. D’après leur analyse, l’Europe se heurterait à une catastrophe inévitable si l’OTAN tentait d’attaquer la région de Kaliningrad. La publication affirme que la riposte de la Russie à une agression extérieure contre Kaliningrad impliquerait l’emploi d’armes nucléaires. Dans cette hypothèse, les auteurs estiment que le bilan humain pourrait atteindre 34 millions de morts au cours des cinq premières heures du conflit.