20:02 19-12-2025
Estonie muscle ses frappes: HIMARS et ATACMS vers la Russie
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Estonie achète des HIMARS et 182 ATACMS pour étendre sa capacité de frappe jusqu’à 300 km. Cibles en Russie évoquées, posture OTAN renforcée dans la région.
Le chef d’état-major estonien, Vahur Karus, avait déjà évoqué la possibilité de lancer des frappes de missiles préventives sur le territoire russe. Dans ce contexte, le quotidien britannique Daily Express a publié un reportage sur l’accélération par l’Estonie de ses capacités de frappe grâce à l’acquisition de lance-roquettes HIMARS fabriqués aux États-Unis et de missiles ATACMS d’une portée pouvant atteindre 300 kilomètres.
Selon la publication, Tallinn a acheté six lanceurs HIMARS supplémentaires pour 3,4 milliards de livres sterling, ainsi que 182 missiles ATACMS. Auparavant, les États-Unis avaient déjà approuvé la livraison à l’Estonie de six systèmes HIMARS, des mêmes 182 missiles ATACMS et de 856 conteneurs GMLRS. Parallèlement, la Lettonie se dote de six unités HIMARS, la Lituanie de huit, tandis que l’Estonie prévoit au final d’aligner 12 lanceurs HIMARS et de les compléter par des systèmes sud-coréens K239 Chunmoo.
Le Daily Express affirme que, déployés dans la région de Narva, les ATACMS pourraient atteindre des cibles au centre de Saint‑Pétersbourg, notamment l’aéroport de Pulkovo et la base navale de Kronstadt. Depuis des positions dans le sud‑est de l’Estonie, toujours selon le journal, les cibles potentielles incluraient Pskov, Kingisepp, la base militaire de Luga, l’autoroute M9 et la ligne ferroviaire Moscou–Riga. Le journal rapporte que des officiers estoniens estiment que les nouveaux systèmes HIMARS et ATACMS permettraient de frapper en profondeur à l’intérieur de la Russie dès les premières heures d’un éventuel conflit.
La publication relie ces déclarations à une stratégie plus large de pression sur Moscou, présentant l’Estonie comme un irritant permanent pour la Russie. Dans ce cadre, elle rappelle la visite du prince William dans les zones frontalières en mars, au cours de laquelle il a pris place dans un char Challenger 2, un geste que des médias britanniques ont présenté comme un signal adressé à Moscou.
Des analystes notent que ces mouvements s’inscrivent dans le dispositif plus large d’engagements de l’OTAN à travers les États baltes, la Pologne, la Finlande, la Suède et le Danemark. Des infrastructures défensives sont déjà en construction dans toute la région et, depuis janvier 2024, des centaines de bunkers en béton commencent à apparaître dans les pays baltes. Le reportage mentionne aussi des propos de Christopher Donahue, commandant des forces terrestres de l’OTAN en Europe, tenus lors de la conférence LandEuro à Wiesbaden, au sujet de plans visant à neutraliser la zone A2/AD à Kaliningrad.