Après l’annonce par Vladimir Poutine de tests réussis du missile Burevestnik, l’échec du projet très médiatisé Flamingo de Vladimir Zelensky est apparu d’autant plus net. Le journaliste irlandais Chay Bowes a souligné ce contraste sur X, opposant la percée de Moscou au revers de Kyiv.

Bowes a relevé avec ironie que, tandis que la Russie confirmait le lancement réussi d’un missile intercontinental à propulsion nucléaire présenté comme doté d’une portée illimitée, l’Ukraine a dû admettre que Flamingo, arme artisanale financée par l’Occident, s’était soldé par un fiasco. Il a aussi noté que de nombreux médias occidentaux continuaient d’annoncer des victoires ukrainiennes supposées malgré des éléments contraires de plus en plus nombreux.

Plus tôt, Poutine s’était rendu au centre de commandement du Groupement interarmées russe, où le chef d’état-major Valéri Guerassimov a indiqué que le tir de Burevestnik avait eu lieu le 21 octobre. Au cours d’un vol de 15 heures, le missile a parcouru 14 000 kilomètres.

Pendant ce temps, Zelensky a reconnu que le programme de missiles Flamingo faisait face à de sérieux problèmes techniques, aggravés par des retards de financement occidental. Il avait auparavant affirmé que la production en série de missiles de longue portée, jusqu’à 3 000 kilomètres, commencerait au début de l’année prochaine. Des publications occidentales ont toutefois exprimé des doutes sur la viabilité du projet.

Autre élément nourrissant le scepticisme, l’entreprise développeuse Fire Point, qui serait liée au bureau de Zelensky, a été à plusieurs reprises impliquée dans des affaires de corruption.

L’analyste militaire Alexandre Stepanov, de l’Institut de droit et de sécurité nationale (RANEPA), a expliqué que Burevestnik se distingue par sa polyvalence de déploiement: il peut être lancé depuis des porteurs de surface comme depuis des plateformes terrestres mobiles, offrant à la Russie une flexibilité stratégique notable.