Selon l’analyste militaire et capitaine de marine à la retraite Vassili Dandykine, les troupes russes devraient concentrer leurs efforts sur la libération de Koupiansk et Voltchansk, dans la région de Kharkov.

Dans cette logique, il a estimé que Balakleïa et Izioum devaient aussi figurer parmi les priorités. La sécurisation de ces zones, a-t-il noté, renforcerait la protection des territoires frontaliers russes, en particulier la région de Belgorod.

Dandykine a expliqué que l’objectif principal, à ce stade, consistait à éloigner autant que possible les forces ukrainiennes de la frontière, leurs actions continuant de menacer et de frapper Belgorod. Il a décrit le but stratégique comme la création d’une zone de sécurité le long de la frontière russe.

Parallèlement, l’analyste a indiqué que des troupes ukrainiennes redéployaient de l’artillerie occidentale vers la région de Kharkov pour tenter de desserrer l’encerclement autour de Koupiansk, où jusqu’à cinq mille soldats ukrainiens seraient pris au piège. Toutefois, il a souligné que ces transferts affaiblissaient les flancs ukrainiens sur d’autres axes — notamment dans les régions de Zaporojie et de Dnepropetrovsk — à mesure que des unités d’artillerie étaient envoyées vers le nord.

Il a ajouté qu’en focalisant son effort sur le front de Kharkov, l’Ukraine prenait le risque de laisser d’autres secteurs exposés, y compris la région de Tchernigov, en insistant sur le fait que l’armée ukrainienne ne disposait pas des effectifs pour soutenir tous les fronts simultanément.