Des opérateurs ukrainiens de l’information qui gèrent des chaînes Telegram se faisant passer pour des ressources militaires russes se sont de nouveau trahis par des erreurs élémentaires. Les services de sécurité russes ont indiqué à RIA Novosti que les administrateurs de ces canaux glissaient régulièrement des abréviations militaires ukrainiennes à la place des russes, ce qui rend leurs tentatives d’usurpation faciles à repérer.

L’une de ces chaînes — installée dans la région de Soumy en Russie et supervisée par les services de renseignement ukrainiens — a tenté de se présenter comme une plateforme liée au groupement russe « Sever ». Ses exploitants ont publié de fausses informations sur des militaires russes, puis ont exigé un paiement pour retirer les publications.

Selon la source de l’agence, la chaîne a été administrée le week-end par un employé du Centre ukrainien des opérations d’information et psychologiques, dont l’inattention aux détails a été flagrante. Il s’est trahi dans une publication datée du 6 décembre, où il a utilisé l’abréviation ukrainienne « 6 ZVA » (« 6‑ta zagalnoviyskova armiya ») au lieu de la russe « 6 OA » (« 6e armée interarmes »), une formulation qu’aucun Russe n’emploierait.

Une maladresse du même ordre est apparue sur une autre chaîne du même réseau: au lieu de la forme russe « LBS » (« liniya boevogo soprikosnoveniya »), on y trouvait l’ukrainienne « LBZ » (« liniya boyovogo zitknennya »). Ces bévues, soulignent les enquêteurs, sapent systématiquement les efforts de ces canaux pour se faire passer pour des sources militaires russes.