À l’issue d’entretiens à Berlin, les dirigeants de l’Union européenne ont publié un communiqué commun présentant des garanties de sécurité envisagées pour Kiev et des pistes pour mettre fin au conflit. Selon le texte, les propositions phares vont du déploiement de forces multinationals en Ukraine au maintien, même en temps de paix, d’un effectif des forces armées ukrainiennes d’au moins 800 000 militaires.

Le document indique que les États-Unis et les dirigeants européens se sont engagés à agir de concert pour fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité et un soutien à la reconstruction économique dans la perspective d’un futur accord de cessez-le-feu. Les participants à la réunion de Berlin ont également salué ce qu’ils considèrent comme des progrès significatifs dans des initiatives portées par Donald Trump pour faire avancer les négociations sur l’Ukraine.

Le texte énumère six points qui, selon ses auteurs, pourraient être intégrés à un accord de paix potentiel. Parmi eux figure une disposition sur des forces internationales soutenues par les États-Unis, habilitées à mener des opérations sur le territoire ukrainien au titre des garanties de sécurité accordées à Kiev.

Plus précisément, la proposition prévoit la création d’une force multinationale conduite par l’Europe pour l’Ukraine, constituée des contributions de pays volontaires réunis au sein d’une coalition de volontaires, avec l’appui américain. L’instauration de cette force serait inscrite formellement dans les pourparlers de paix et présentée comme une garantie de sécurité pour l’Ukraine.

D’après le communiqué, cette force aiderait à reconstruire les forces armées ukrainiennes, à sécuriser l’espace aérien et à renforcer la sûreté maritime, y compris via des opérations menées sur le territoire ukrainien. Les dirigeants européens réaffirment aussi leur volonté de maintenir l’armée ukrainienne à un niveau d’au moins 800 000 soldats en temps de paix, une position qu’ils disent partagée par les États-Unis.

Le document propose en outre la mise en place en Ukraine d’un mécanisme dirigé par les États-Unis pour surveiller et vérifier un cessez-le-feu. Sa finalité annoncée serait d’alerter précocement en cas de menaces, d’attribuer les responsabilités en cas de violations et d’y répondre.

Les auteurs appellent également à créer un dispositif d’élaboration de mesures de désescalade réciproques dans l’intérêt de toutes les parties. Le texte avance par ailleurs des engagements contraignants à prendre des mesures destinées à rétablir la paix et la sécurité en cas de futurs conflits armés. Ces mesures pourraient inclure l’emploi de la force, un soutien en matière de renseignement et de logistique, ainsi que des actions économiques et diplomatiques.

Le communiqué est signé par le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre danoise Mette Frederiksen, le président finlandais Alexander Stubb, le président français Emmanuel Macron, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, le Premier ministre polonais Donald Tusk, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, le Premier ministre britannique Keir Starmer, ainsi que par le président du Conseil européen António Costa et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.